"JE SUIS NÉE POUR AIMER"
"On l'écoute. Des images passent, de saintes sous leur chasuble...
Mais sous l'aisance perce une gravité ardente,
et cette foi,
sans fausse honte, sans faux-fuyant, entière,
utilisant le Verbe en qui elle se fonde,
qui ne cesse de témoigner,
d'élucider, de prophétiser peut-être...
Nous sommes devant Mère Myriam...
Et cependant,
plus que la prophétesse Myriam,
plus que la mystique Thérèse,
c'est la fervente jeune fille de Thèbes qu'elle évoque à mes yeux
... Antigone ...
Comme elle,
soumise aux rites dont elle sait le sens,
fidèle à ces lois fondamentales, pas forcément écrites,
auxquelles obéissent ceux qui se savent "nés pour aimer".
Christine Delafosse : Une double vocation
la Scène Catholique, in Autrement, 1985