Représentée par ses petites-nièces Marie-Hélène Gaillard, Colette Foulon et son arrière petit-neveu, le P. Olivier Foulon. — Mardi 6 octobre 2020 — Communiqué de presse.

La parution prochaine d’un livre qui conteste l’honnêteté de notre tante, la Vénérable Marthe Robin (1902-1981), cofondatrice des Foyers de Charité, annoncé comme un « séisme », nous contraint d’apporter les précisions suivantes. Elle est morte depuis bientôt quarante ans. Ceux qui en parlent actuellement, dont C. de Meester, et qui la font écrire et se mouvoir ne l’ont pas connue.

Le doute porte sur trois points principaux : elle aurait caché sa mobilité, utilisé plusieurs écritures pour ses cahiers, et simulé ses passions. L’Église, qui a mené l’enquête de façon très approfondie, a déjà répondu à ces objections en la déclarant Vénérable en 2014.

Pour notre part, nous affirmons qu’elle était paralysée et qu’elle ne pouvait pas bouger ses bras. Elle était incapable de s’enlever une mouche du visage. Sa nièce Marthe Brosse, qui faisait sa toilette, peut encore attester que son corps n’était plus qu’un squelette extrêmement douloureux. Elle témoigne qu’elle n’a jamais été trouvée hors de son lit sauf le jour de sa mort, ce qui n’a pas pu être expliqué jusqu’à présent et ne le sera sans doute jamais. Nous déplorons que seule la piste de sa mobilité, soi-disant récupérée alors qu’elle était mourante, ait été envisagée.

L’accusation de plagiat tombe d’elle-même parce que Marthe n’écrivait pas pour être publiée. Elle n’a plus écrit que très difficilement à partir de 1929 et a cessé progressivement de le faire. Elle a alors dicté son courrier à des bénévoles qui ont aussi noté ce qu’elle exprimait durant ses extases. Les graphologues ont identifié 13 ou 14 scripteurs différents, à l’écriture scolaire de l’époque, peut-être parce qu’ils avaient eu le même instituteur. L’hypothèse de de Meester d’identifier Marthe avec un scripteur inconnu demande encore à être prouvée.

Marthe jouissait d’une santé mentale parfaite et manifestait à tous une attention affectueuse. Elle ne parlait pas d’elle et ne se mettait jamais en avant. Les experts psychologues affirment qu’elle ne présentait aucun des signes psychologiques d’une simulatrice, d’une faussaire ou d’une fraudeuse. Aucun ne met en doute son intégrité morale et sa sincérité.

De Meester fonde sa thèse sur la prétendue illégitimité de sa naissance qui relève de rumeurs tardives dont la source a été identifiée. Personne n’a vu Marthe manger, boire ou se mouvoir après 1929. Il prétend avoir mené une enquête approfondie mais il ne nous a jamais rencontrés. Théologien de métier, il n’avait pas de qualifications en graphologie, philologie, psychologie ou médecine. Il s’est prévalu seul contre de vrais experts qualifiés en ces matières.

Marthe a vécu pauvrement, comme les faits le prouvent. Sa famille a toujours veillé à ne retirer aucun profit de sa notoriété.  Nous sommes choqués de la voir diffamée par la recherche du sensationel.

Nous sommes ouverts à tout nouvel élément factuel et vérifiable, surtout de la part d’experts reconnus dans leur domaine. Nous espérons que le public ne se laissera pas tromper par la publication de ce seul rapport d’expertise sur l’ensemble des 17000 pages de son dossier.

Marthe Robin était une personne bonne, simple, fine et délicate, que des personnes de toutes conditions ont aimé rencontrer. Elle s’est beaucoup occupée des prisonniers et des personnes dans le besoin. Nous sommes convaincus que sa vie continuera d’inspirer beaucoup à faire le bien.