Obéissance ecclésiale

 

Le témoignage du Père Marie-Dominique PHILIPPE OP

/extraits de conférences publiques/

 

« Vous savez bien combien

Mère Myriam a le souci d’être toujours dans l’obéissance, profondément,

et d’aller jusqu’au bout de l’obéissance.

 

Si vous aviez la même obéissance... ce serait merveilleux comme école de sainteté...

 

Le Cardinal Decourtray a lui-même reconnu

qu’il y avait une obéissance parfaite chez elle à l’Eglise…

il reconnaît ce signe

qui est le signe de quelque chose toujours d’authentique par rapport à Dieu.

 

Là, il y a la petitesse évangélique de l’obéissance… l’humilité...

 

Le grand critère de l’Eglise, c’est toujours l’obéissance. »

/1994/

"...la caractéristique de Mère Myriam

c'est de vivre toujours l'obéissance la plus parfaite

à l'égard de Jésus, à l'égard de Marie

et à l'égard de celui que Dieu avait mis comme instrument pour elle.

Et c'est vraiment dans l'obéissance qu'elle a commencé

cette œuvre si importante et belle pour l'Eglise et pour les hommes".

 /1998/

 

 

 

Décret du Cardinal Barbarin, obéissance de Mère Myriam

...Le cardinal Barbarin a décidé de retirer leur statut à celles qu’on appelle dans le diocèse les « Sœurs Bleues » en raison de la couleur de leur habit – qu’elles ne peuvent plus porter en public.

Le 15 mars (2005), Mgr Giraud et Mgr Brac de la Perrière se sont respectivement rendus dans les deux maisons que possède la communauté à Mars et à Saint Jodard, dans le département de la Loire. Ils ont remis à chacune des quarante Sœurs un courrier notifiant le retrait des statuts canoniques accordés à leur groupe.

Il était prévu que pendant ce temps-là, Mère Myriam soit reçue par Mgr Barbarin. De son côté, celle-ci alors souffrante du dos, explique avoir reçu un appel de l’archevêché lui indiquant de ne pas aller à l’encontre de l’avis du médecin et de pas se déplacer. Pour sa part, le Père Feroldi raconte que Mgr Barbarin attendait bien Mère Myriam à l’heure convenue à Lyon…

Interrogée par téléphone à Saint Jodard, à soixante-dix kilomètres au nord de Saint-Etienne, Mère Myriam dit « ne pas comprendre les motifs de cette décision, mais l’accepter car la parole de l’archevêque est pour moi (elle) la parole du Seigneur ». « Je suis convaincue que c’est une bonne décision » déclare même celle qui continue, désormais en civil, de se rendre à la cathédrale de Lyon pour assister à la messe qu’y célèbre le cardinal Barbarin chaque vendredi soir.

Une bravade ? « Un signe de communion à l’Eglise que j’ai toujours manifesté depuis l’arrivée de Mgr Philippe Barbarin », se défend-elle.

« Une décision difficile à prendre »…

... « Les évêques savaient que cette décision allait faire souffrir. Elle était difficile à prendre car elle concernait des personnes désireuses de vivre pour le Seigneur. Les évêques ne voulaient donc pas donner l’impression de s’acharner sur les Sœurs », remarque le Père Feroldi.

Mgr Brac de la Perrière a été chargé de l’ « après-décret », le cardinal ayant proposé à chacune d’elles de prendre un temps de discernement dans un monastère de la région, chez les bénédictines de Pradines ou au carmel d’Yzeron par exemple.

… « et accueillie dans l’obéissance »

Mais l’heure actuelle, « personne n’a bougé », note Sœur Marie-Mélanie, 28 ans, dont sept passés dans la communauté. « Notre Mère nous a dit d’accueillir cette décision dans l’obéissance. Mais c’est dur car la vie que je mène me plaît et je l’ai choisie librement », témoigne-t-elle.

Battant en brèche les accusations portées à l’encontre de Mère Myriam, elle explique y être rentrée « sans même la connaître ». « Elle m’a demandé de terminer d’abord mes études d’infirmière ». ...

Famille Chrétienne, 23 avril 2005, Benjamin COSTE