Rétrospective

 

in Le Progrès, 8 juillet 2005, Kevin TRIET

 

Soeurs Mariales de Saint-Jodard

 

"PAS DE TRACES DE SEQUESTRATION OU DE MALTRAITANCE"

Ce sont les premières conclusions du Procureur de la République de Roanne à l'issue des auditions et perquisitions menées à Saint-Jodard au sein de la communauté des Soeurs Mariales, dissoute en mars dernier par le cardinal Barbarin.

Elles mettent fin à de multiples rumeurs persistantes.

"lL N'Y AVAIT PAS de traces de séquestration ou de maltraitance" - ce sont les conclusions que livre le Procureur de la République de Roanne, Marie-Christine Jamain, suite à la journée d'auditions et aux perquisitions qui ont eu lieu mercredi au sein de la communauté des Sœurs Mariales de Saint-Jodard, au monastère du Cœur de I'Agneau.

"On n'a rien trouvé qui puisse donner corps à des dénonciations".

Les gendarmes de la section de recherches de Lyon, qui intervenaient sur commission rogatoire, ont été très bien accueillis par des sœurs qui leur ont ouvert en grand les portes du monastère "alors qu'elles auraient très bien pu refuser la perquisition puisqu'il s'agissait d'une enquête préliminaire", indique le Procureur.

"Elles ont été très accueillantes", ajoute-t-elle, précisant que "les sœurs ne sont pas coupées de l'extérieur puisqu'il y a eu des coups de téléphone extérieurs pendant les auditions".

Pendant une partie de la journée, toutes les sœurs ont été interrogées individuellement, y compris la fondatrice de la communauté, sœur Myriam, qui est civilement connue sous le nom de Tunde Szentes.

"Nous, on a été ravies de les voir, qu'ils viennent nous interroger, indiquait hier une sœur, en parlant des gendarmes ; on a pu dire la vérité de ce que nous vivons (...) Ils ont pu voir qu'on est là librement, qu'on ne subit aucun sévice, que notre vie n'a rien de répréhensible".

Et de déclarer : "Il y a eu beaucoup de faux témoignages sur des violences qui remontent à une période où sœur Myriam n'avait aucun lien avec la communauté puisqu'elle y est revenue en 1999 après onze ans d'absence."

 

 

 

in Le Pays Roannais, 15 juillet 2005

 

"LES SŒURS BLEUES BLANCHIES DE TOUTE DERIVE SECTAIRE."

 

Vingt gendarmes ont perquisitionné, mercredi 6 juillet, à Saint-Jodard et à Mars, à la recherche « d'éventuelles dérives sectaires ».

Les militaires, qui agissaient dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Roanne, n'ont procédé à aucune interpellation.

Les perquisitions menées par les gendarmes de la Section de Recherche de Lyon et de la Compagnie de Roanne, n'ont permis d'établir aucun fait de maltraitance,de séquestration ou de détournement d'argent, selon les enquêteurs.

Les investigations et les auditions se sont déroulées pendant toute la journée de mercredi, sans incident, en présence de Mère Myriam, la fondatrice de la communauté.

 

 

 

Au sujet de l'enquête ecclésiastique de 1986, le RP Bernard Dupuy, Secrétaire du Comité Episcopal pour les Relations avec le Judaïsme, précise :

"Soeur Myriam n'a pas été condamnée, ce sont les requérants qui doivent payer les frais de procédure."

Mise au point du R. P. Bernard DUPUY OP, 12 novembre 1987

 

 

 

in L'ESSOR du Roannais, 2 mars 2001, Louis PRALUS

 

LA VERITE SUR LES SŒURS DE MERE MYRIAM

 

On les appelle "les Sœurs bleues" à cause de leur vêture bleu ciel.

Elles ont deux implantations dans la Loire : à Saint Jodard, dans une ancienne ferme, au lieu-dit Le Cellard, et à Mars, dans l'ancienne maison des sœurs Saint Charles.

Cette dernière est la maison-mère de la Congrégation tandis que le siège est en Slovaquie où Mgr Kojnok l'a reconnue.

Ces temps derniers, la presse nationale a mis à la une cette congrégation nouvelle…

Le maire de St-Jodard, M.Bobillon, qui connaît les Sœurs Mariales et leur fondatrice, Mère Myriam, depuis le début, se dit très étonné par cette campagne.

"On n'entend jamais parler d'elles dans la village, elles ont d'excellents rapports avec leur voisin" répète-t-il. S'il y a eu, voici 15 ans, à leurs débuts à St-Jodard, des moments difficiles et mouvementés, il l'explique.

"Elles eurent à régler un problème de propriété parce qu'une sœur a quitté la communauté et a voulu reprendre la maison dans laquelle elles logeaient et qu'elle leur avait louée. C'est une affaire privée.

Elles avaient fait le choix aussi de l'accueil de drogués, gens mal dans leur peau, ou fragiles sur le plan psychique. D'où des agitations ou des cris, la nuit, sur la place de St-Jodard.

Tout cela est loin mais l'impression qu'elles traînent comme un boulet ce passé difficile. Il s'est toujours trouvé également des parents voulant sortir leur fille de cette communauté, mais ce sont des filles majeures, libres de leur choix".

A St-Jodard, au milieu des champs, la vie se déroule dans le silence, l'étude, le travail manuel, et la prière. Les offices ponctuent la journée, récités recto tono dans une étable transformée en une jolie petite chapelle. Leur vie est pauvre mais joyeuse et saine.

 

"Moi, évêque de Roznava; je me porte garant de cette communauté…"

A la suite des articles publiés dans la presse nationale, et dont un certain nombre de nos lecteurs se sont étonnés, Mgr Eduard Kojnok, évêque de Roznava, en Slovaquie, qui a reconnu les Sœurs Mariales, a publié une déclaration de soutien à leur égard.

"Les paroles du Saint Père sur le martyre qu'il nous faut souvent accepter pour suivre le Christ trouvent un exemple éclatant dans le martyre de Mère Myriam et de sa communauté.

Des harcèlements et menaces jusqu'à la flagellation publique via la presse, rien ne leur est épargné. A l'exemple du Divin Sauveur, Mère Myriam se tait.

Ses ennemis ont beau jeu de se servir unilatéralement des médias qu'ils trompent d'autant plus facilement qu'ils sont seuls à parler. C'est ainsi que le mensonge engendre le mensonge et finalement le meurtre, meurtre de la justice et de la dignité humaine, mort sociale de l'innocent.

Mère Myriam accepte en silence ce martyre non (encore) sanglant où des hommes costauds n'hésitent pas à utiliser les rouages du monde pour terroriser ces femmes totalement consacrées à Dieu et toute vouées à sa Mère, dans le silence et la prière.

Mais l'Eglise, elle, ne peut pas se taire sans paraître, devant Dieu et devant l'histoire, complice de ces trahisons. Moi, Monseigneur Eduard Kojnok, évêque de Roznava, je me porte garant de cette communauté comme de sa fondatrice.

De fait, c'est moi qui ai reconnu cette communauté par décret, le 2 février 1999, comme congrégation de droit diocésain. Depuis, je n'ai eu qu'à m'en féliciter. J'en assume toute la responsabilité devant Dieu et les hommes.

Aujourd'hui, de tous les évêques vivants, c'est moi qui connais depuis le plus longtemps et le mieux cette communauté. J'ai pris le temps de faire moi-même les enquêtes préliminaires à sa reconnaissance. Je la vois vivre au quotidien depuis des années et je suis témoin du grand bien qu'elles font à mon diocèse et des bonnes relations avec les familles…".

L'évêque témoigne aussi que Mère Myriam "réveille partout où elle passe la foi en Dieu et le désir de fraternité entre les hommes dans le respect même de leurs différences. Depuis 18 ans, elle accepte en silence les calomnies les plus éhontées et qui n'ont pas résisté à un examen un tant soit peu sérieux.

Le Cardinal Decourtray a écrit en 1988 : "Mère Myriam a toujours été obéissante aux conseils qui lui ont été donnés". Je le confirme aujourd'hui à 100%.

Mais ses qualités humaines, Mère Myriam les considère comme rien à côté de l'Amour du Christ et de la Sainte Vierge, sa Mère. Elle vit ce qu'elle enseigne, c'est pour cela que le peuple ne s'y trompe pas et est attiré par ce qu'elle dit autant que par ce qu'elle vit".

L'évêque parle des familles "qui cherchent tous les moyens pour récupérer les jeunes filles".

Et il ajoute : "Il suffit que quelques familles se réunissent en association afin de discréditer une communauté religieuse pour faire taire la multitude de familles généreuses et heureuses de savoir leur fille dans une communauté fervente…

Aussi, je demande qu'il soit noté que moi, Monseigneur Eduard Kojnok, évêque de Roznava, successeur des Apôtres, proteste ouvertement contre le sort qui est fait à Mère Myriam et à sa communauté.

Et je souhaite que les Sœurs Mariales se multiplient dans mon diocèse, en Slovaquie, et dans le monde entier".