"Soeurs Mariales de Saint-Jodard

"PAS DE TRACES DE SEQUESTRATION OU DE MALTRAITANCE"

 

Ce sont les premières conclusions du Procureur de la République de Roanne

à l'issue des auditions et perquisitions menées à Saint-Jodard

au sein de la communauté des Soeurs Mariales, dissoute en mars dernier par le cardinal Barbarin.

Elles mettent fin à de multiples rumeurs persistantes.

 

"lL N'Y AVAIT PAS de traces de séquestration ou de maltraitance" -

ce sont les conclusions que livre le Procureur de la République de Roanne,

Marie-Christine Jamain,

suite à la journée d'auditions et aux perquisitions

qui ont eu lieu mercredi au sein de la communauté des Sœurs Mariales

de Saint-Jodard,

au monastère du Cœur de I'Agneau.

 

"On n'a rien trouvé qui puisse donner corps à des dénonciations".

 

Les gendarmes de la section de recherches de Lyon,

qui intervenaient sur commission rogatoire,

ont été très bien accueillis par des sœurs

qui leur ont ouvert en grand les portes du monastère

"alors qu'elles auraient très bien pu refuser la perquisition

puisqu'il s'agissait d'une enquête préliminaire", indique le Procureur.

"Elles ont été très accueillantes",

ajoute-t-elle, précisant que

"les sœurs ne sont pas coupées de l'extérieur

puisqu'il y a eu des coups de téléphone extérieurs pendant les auditions".

 

Pendant une partie de la journée,

toutes les sœurs ont été interrogées individuellement,

y compris la fondatrice de la communauté, sœur Myriam,

qui est civilement connue sous le nom de Tunde Szentes.

"Nous, on a été ravies de les voir, qu'ils viennent nous interroger,

indiquait hier une sœur, en parlant des gendarmes ;

on a pu dire la vérité de ce que nous vivons (...)

 

Ils ont pu voir qu'on est là librement, qu'on ne subit aucun sévice,

que notre vie n'a rien de répréhensible".

Et de déclarer :

"Il y a eu beaucoup de faux témoignages

sur des violences qui remontent à une période où sœur Myriam n'avait aucun lien avec la communauté

puisqu'elle y est revenue en 1999 après onze ans d'absence."

Le Progrès, 8 juillet 2005, Kevin TRIET